Le Canoé Club Normand, club de kayak de Rouen, ne dispose pas d’un bassin d’eaux vives pour s’entraîner aux subtilités toniques de la navigation en rivière. Qu’à cela ne tienne. Il suffit de régler le réveil sur 6 h puis prendre la direction du bassin d’eaux vives de Saint-Laurent-Blangy, dans la banlieue d’Arras.

Vendredi 11 novembre, ils étaient huit, plus ou moins réveillés au rendez-vous fixé par coach Seb. Mais tous étaient bien décidés à s’offrir une journée (très) sportive. Et de ce point de vue, personne ne fut déçu.
Quel est est le moyen endroit pour travailler les stops, les reprises, les appels ou tout simplement son équilibre ? Un bassin d’eaux vives en allant jouer dans les courants et autres pièges. Les kayakistes du côté d’Arras n’estiment sans doute pas à sa juste valeur le fait de posséder un tel outil. En Normandie, nous sommes vraiment peu aidés en matière d’infrastructures.

Donc, nous en avons profité. Le débit du courant était fixé à deux pompes. Un débit plus que suffisant pour se faire des frayeurs…. et se faire surprendre.
Chacun notre tour, nous avons eu droit au bain. Les plus doués, c’est à dire la majorité du groupe, parvenaient à rétablir la situation avec de superbes esquimautages. Les autres…. Le fait est qu’un esquimautage en piscine chauffée n’a qu’un lointain rapport avec un esquimautage dans une eau glacée (tout à fait, glacée) avec un fort courant qui va vous drosser contre les plots. Encore une fois, c’est en multipliant ces expériences que l’on prend du galon.
Cette sortie fut l’occasion de tester différents bateaux : Btwo, ZOne…

Finalement les deux sessions de deux heures ne furent pas trop longues ou trop courtes. Le timing était parfaitement étudié. Il est vrai que sur la fin nous n’avions pas trop chaud. La meilleure preuve est que nous sommes restés très (très) longtemps sous le jet brûlant des douches. A cet égard, la base de Blangy est parfaitement conçue avec vestiaires et salle chauffée pour se restaurer le midi. Il y a même une piscine (un tank) pour apprendre à pagayer.

Pourquoi ce post est titré « Opération kayak fricadelle » ? Tout simplement parce qu’après nos quatre heures de kayak en eaux vives, il fut nécessaire de récupérer quelques calories. Et dans le Nord, impossible de passer à côté des frites – fricadelle. Une recette locale que nous avons dégusté dans le froid et la bonne humeur sur l’une des magnifiques places d’Arras.