A l’assaut du Chalaux

Une poignée de kayakistes du groupe loisirs ont profité d’un lâcher d’eau estival, le week-end du 7 et 8 juillet, sur la rivière sportive du Chalaux dans la petite montagne du Morvan (Bourgogne), près d’Avallon, pour naviguer. Ce cours d’eau nous titillait depuis un moment.

Le Chalaux, belle rivière nerveuse et manoeuvrière, ne laisse aucun répit. Dès le départ, de beaux trains de vagues et de la pente. Sous une épaisse brume matinale fumante au-dessus de l’eau, moi-même, Seb, Raphaël, José et des kayakistes de Cléon et Belbeuf, avançons non sans appréhension. Avec une petite pointe à vous serrer le coeur. Pour Raph, José et moi-même, c’est notre première sur le Chalaux. Seb notre responsable ouvre la navigation.

Le premier des rapides qui nous attend, « La piscine à Bigue », après seulement 400 mètres de navigation.

« La piscine à bigue » est un petit seuil avec un caillou au milieu sur lequel on peut se drosser assez facilement.

Suit ensuite le super rapide des 400 mètres (il n’y a pas de photos) qui se navigue à vue. La pression et le stress ont disparu, la descente n’est plus que du plaisir. Du slalom en classe III à travers les rochers à toujours chercher la meilleure trajectoire.

Après quelques mètres de plat, les choses sérieuses se précisent avec le premier rapide classe IV : « La perte des Veaux ». Rien qu’au nom, on se dit qu’on ne va jamais en ressortir vivant. C’est un joli seuil, mais avec au-dessous un beau rappel… Débarquement obligatoire pour repérer à pied et poser une sécurité.

Une sécu est posée à droite avec un plongeur encordé lui-même retenu par un autre kayakiste. Ce moyen permet de récupérer une personne qui serait coincée dans le rappel et de la sortir de ce danger mortel.

En dehors de deux gros rapides, le Chalaux se navigue à vue sans débarquement. C’est une rivière sinueuse avec un faible débit d’eau : 7m3 en juillet de cette année.
Une nouvelle succession de vagues rapides à travers des rochers nous emmène vers le dernier rapide classe IV du jour : « Le Courtibas ». En kayakiste aguerri, José (sur la photo) se lance. Et c’est pas Croustibat de chez Findus (si…si…si…Hugo du club de Belbeuf nous l’a faite celle-là… et il ne blaguait pas).

Le rapide de « Courtibas » forme un beau S dans lequel il faut slalomer. Il y a un petit seuil à l’entrée et il faut très rapidement prendre une incidence gauche avec son kayak pour ne pas se faire drosser sur un rocher dressé au milieu. Si la trajectoire est bonne, on est emmené au centre du rapide. Celui-ci se termine par un deuxième seuil où il faut rester bien gainé dans son embarcation.

Et après ce dernier rapide, la descente se calme jusqu’au pont de Chalaux, avec au passage deux jolies vagues à surfer même en bateau de creek.

Mention spéciale à notre encadrant Seb pour les récupérations de matériel, les sécu, l’ouverture de la rivière, le tout en totale décontraction. On aura fait trois descentes sur le week-end (deux le samedi et une le dimanche). Un grand merci au club de Belbeuf pour la logistique, la sécu et les photos et vidéos.

Et pour les vidéos dans le rapide de « La Perte des Veaux », c’est par ici :


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