Les kayakistes rouennais étaient, le week-end dernier, dans le golfe du Morbihan. Un stage de quatre jours à naviguer entre les îles du golfe en essayant d’apprivoiser les courants…. Un stage sous un soleil estival. Le bonheur, tout simplement !
Chaque fin de saison, la section Loisirs du Canoé Club Normand s’offre un stage. Cette année, les Rouennais ont mis le cap sur le golfe du Morbihan avec un hébergement dans un camping situé à Sarzeau. Et la première question fut de déterminer avec précision l’adresse de ce camping.
Ce qui, à 1 h 30 du matin, comporte quelques difficultés. C’est peut-être pour cela que nous avons réveillé -au milieu de la nuit- le gestionnaire d’un camping… qui n’était pas le notre ! Cependant ce brave homme eut tout de même la gentillesse de nous indiquer le bon chemin pour trouver notre point de chute.
Le stage débutait donc sur les chapeaux de roues…
Au niveau météo, ce stage s’est déroulé sous un soleil estival. Un véritable bonheur que de naviguer en ne craignant que les coups de soleil… tout en admirant les dizaines ou les centaines de voiliers, yoles et autres embarcations qui se baladaient dans le golfe. La date du stage coïncidait avec la Semaine des vieux gréements. Un vrai plaisir.
Michel préparait les parcours et nous n’avions qu’à le suivre en utilisant, au mieux, les courants et les contres.
Une spécialité dans le golfe. Une technique qui mérite encore quelques approfondissements de notre part.
Hervé fut le premier à expérimenter une figure de style assez rare en mer : la cravate ! En évoluant entre de nombreux bateaux au mouillage, notre collègue apprécia à sa façon la force du courant….
Et il trouva le moyen de se glisser sous le bout d’amarrage pour se coller perpendiculairement contre l’étrave du bateau. Et pan. Un homme à la mer.
Les occupants du bateau se précipitèrent alors pour récupérer Hervé par les bretelles de son gilet de sauvetage pendant que d’autres attrapaient son kayak. Un grand moment !
Dans le registre des anecdotes, il convient de ne pas passer sous silence les remontrances des personnels de la protection de l’environnement qui vinrent nous intimider l’ordre d’aller pique-niquer ailleurs… qu’à proximité des nids des goélands. Les « cris » de colère des oiseaux, mécontents de voir leur espace envahi, auraient dû alerter tout le groupe. Ce ne fut pas le cas. A méditer pour les prochaines sorties « nature ».
En déroulant le fil des anecdotes, le courant de la Jument tient évidemment une place à part. Tout simplement parce que notre petit groupe de dix kayakistes explosa au moment d’aborder l’île de la Jument. Le courant, en ces lieux, implique des prises de décision assez rapides. Sinon, c’est direction Port-Navalo et la sortie du golfe (à marée descendante)…. Julien eut, à son son tour, le plaisir d’être sorti de l’eau par un plaisancier. Pendant que coach Isa allait rechercher (une autre) Isa. De son côté, Michel décidait de se laisser porter pour récupérer, (beaucoup) plus loin, un contre favorable.
Finalement, la petite troupe se reconstitua sur l’île de la Jument… à l’exact opposé du point initialement prévu. Qu’importe. Au moins, le courant de la Jument a permis une belle moisson de souvenirs !
Et la parade des vieux gréements, organisée samedi après-midi, constitua un excellent moyen d’évacuer quelques frayeurs. Ce fut magnifique. Tout simplement magnifique.